Guide local pour un voyage en autonomie en camping-car en Islande
- Scandinavian Travel
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Vous pouvez explorer l’Islande à pied. Vous pouvez prendre un bus. Vous pouvez même la survoler en avion. Mais si vous voulez vraiment ressentir son battement le plus authentique, conduisez-la. L’Islande est l’une des meilleures destinations au monde pour voyager en autonomie.
Le silence entre un volcan et l’autre. Le ciel qui s’illumine à minuit. La liberté de s’arrêter pour laisser passer un troupeau de moutons ou simplement pour admirer un glacier. Ce n’est pas qu’un pays, c’est une toile blanche. Et un camping-car de location est le pinceau parfait pour y dessiner votre aventure.

Dans ce guide, nous laissons de côté les itinéraires classiques et nous concentrons sur ce qui rend un voyage en Islande vraiment spécial et libre. Nous découvrirons les meilleures régions à explorer en voiture ou en camping-car, le type de véhicule adapté, comment organiser le budget, quand partir et à quoi s’attendre sur le chemin.
Pourquoi l’Islande semble faite pour un voyage en autonomie
Il existe des lieux qui résistent à l’idée d’être découverts sur quatre roues. L’Islande les accueille à bras ouverts. Toute l’île est reliée par la Route 1, la Ring Road, mais ce n’est que la colonne vertébrale. Les vrais trésors se trouvent dans les détours : une piste qui mène à un fjord caché, un chemin qui longe une crête volcanique.
Ici, les routes ne sont pas seulement des voies de passage, mais des histoires. Et contrairement aux tours guidés, avec des horaires stricts et des étapes préétablies, conduire, c’est choisir. Vous décidez quand partir, où vous arrêter et quels lieux deviendront vos souvenirs les plus vivants. Et la vérité, c’est que les plus beaux moments d’Islande se passent hors programme.
Chaque saison raconte une Islande différente
Quand partir n’est pas qu’une question de météo : cela définit tout.
Été (juin–août) : journées sans fin, routes ouvertes, nature en fête. Mais aussi prix élevés et lieux bondés. Réservez à l’avance.
Automne (septembre–octobre) : moins de touristes, lumière dorée toute la journée, début de la saison des aurores boréales. Attention : les jours raccourcissent rapidement et certaines routes ferment.

Hiver (novembre–mars) : l’Islande se transforme en un monde enchanté. Grottes de glace, cascades gelées et ciels dansants. Mais aussi neige, routes fermées et conditions météo imprévisibles. Expérience nécessaire.
Printemps (avril–mai) : la neige fond, les cascades sont en crue, les animaux reviennent. C’est une saison de transition avec des prix plus abordables.
Choisir la bonne région à explorer en autonomie
Une des erreurs les plus courantes ? Vouloir tout voir. Voici un secret : ce n’est pas nécessaire. L’Islande est divisée en régions bien distinctes, chacune avec sa propre âme. Au lieu de courir après les kilomètres, choisissez le rythme qui convient à vos jours et à vos curiosités. Voici quelques paysages et la région la plus adaptée pour les vivre.
Si vous cherchez des paysages épiques mais facilement accessibles…
Commencez par la côte sud. C’est le cœur panoramique de l’Islande. Vous trouverez des cascades derrière lesquelles marcher, des glaciers qui semblent respirer et des plages noires dignes d’un film de science-fiction.
Pas besoin de 4x4, tout est à quelques heures de Reykjavik. Mais ne soyez pas pressé : consacrez au moins 3 jours à visiter des étapes comme Seljalandsfoss, Skógarfoss, Reynisfjara et la lagune glaciaire Jökulsárlón. Un conseil : dormez à Vik pour voir le lever du soleil sur la plage volcanique.
Vous voulez plus ? La réserve naturelle de Skaftafell est parfaite pour des randonnées sur glace et des vues panoramiques. Et puis il y a Diamond Beach : des glaces translucides qui brillent sur le sable noir.

Si vous voulez la faune sauvage et des silences profonds…
Dirigez-vous vers le nord de l’Islande. C’est la partie la moins visitée et peut-être la plus surprenante.
Ici, les foules disparaissent. Vous partagerez la route plus avec les chevaux qu’avec d’autres voyageurs. Les paysages géothermiques du lac Mývatn semblent venir d’une autre planète. Húsavík est l’un des meilleurs endroits d’Europe pour observer les baleines. Et avec un peu de chance, vous pourrez aussi apercevoir un renard arctique.
Une bonne idée est de suivre la route du Diamond Circle, un circuit de 2 à 3 jours qui inclut Dettifoss (la cascade la plus puissante d’Europe), le canyon d’Ásbyrgi (formé par une légende nordique) et Goðafoss, la cascade des dieux. Ne manquez pas non plus la zone géothermique de Hverir, avec ses mares de boue bouillonnante et ses fumerolles.
Si vous cherchez l’Islande la plus reculée et authentique…
Votre destination est les Westfjords.
Seuls 10 % des visiteurs s’y aventurent, et ça se sent. C’est l’Islande pure : fjords silencieux, sources thermales gratuites au milieu de nulle part, routes en terre qui semblent disparaître entre les montagnes.
Il faut du temps (au moins 5 à 7 jours), un peu d’expérience de conduite et un véhicule adapté. Mais ça en vaut la peine. Admirez la majesté de la cascade Dynjandi. Observez les macareux sur les falaises de Látrabjarg. Détendez-vous dans les piscines naturelles de Reykjafjarðarlaug sous le soleil de minuit.

D’autres étapes ? Les bassins panoramiques de Drangsnes, les balades en kayak dans les fjords d’Ísafjarðardjúp et, si vous allez plus loin, la réserve intacte de Hornstrandir, accessible uniquement par la mer.
Si vous cherchez lenteur, thermes et villages authentiques…
Choisissez la région nord-ouest et Arctic Coast Way. Ici, on ne coche pas des listes, on respire.
Vous vous déplacerez entre villages de pêcheurs, sentiers côtiers et piscines géothermiques avec vue sur la mer comme GeoSea. C’est une région qui invite à la spontanéité. Dormez dans une maison au toit de tourbe. Prenez un café dans une ancienne usine de harengs. Suivez le soleil, si ça vous dit.
Vous trouverez aussi Hvitserkur, le rocher qui ressemble à un dragon, et Glaumbær, un musée en plein air qui raconte la vie rurale islandaise. En hiver, c’est un des meilleurs endroits pour voir les aurores boréales loin de toute pollution lumineuse.
Quel véhicule choisir pour un voyage en autonomie en camping-car en Islande ?
Ne choisissez pas seulement en fonction du prix. Choisissez en fonction de votre destination. Si vous restez sur des routes goudronnées comme la Ring Road ou le Cercle d’Or, une voiture normale suffit. En hiver, mieux vaut des pneus cloutés.
Si vous voulez vous aventurer sur des pistes non goudronnées ou atteindre des fjords isolés, il vous faut un 4x4 robuste. Le vent islandais peut être dangereux et certaines routes exigent une bonne garde au sol.

Vous voulez une liberté maximale ? Choisissez un camping-car. Il vous fait économiser sur l’hébergement, vous offre des levers de soleil inoubliables et vous permet de dîner face à un glacier. Vous pouvez aussi consulter notre guide des campings ouverts toute l’année en Islande.
Conseil : les F-roads ne peuvent être parcourues qu’en 4x4. Les conduire avec une voiture normale annule toute assurance.
Combien coûte vraiment un voyage en autonomie en Islande ?
L’Islande n’est pas bon marché, mais avec un camping-car et un peu d’organisation, vous pouvez maîtriser votre budget. Une estimation quotidienne :
Location de véhicule : 70 à 150 € par jour
Essence : environ 2,50 €/litre
Camping/guesthouse : de 0 à 100 €
Nourriture : 30 à 80 € si vous cuisinez, 100 € ou plus si vous mangez dehors
Attractions : la plupart sont gratuites, mais les excursions guidées (grottes, glaciers) peuvent coûter jusqu’à 100 €
Pour économiser :
Faites vos courses chez Bónus ou Krónan
Emportez des bouteilles réutilisables : l’eau du robinet islandaise est excellente
Utilisez les campings officiels
Profitez de la nature : c’est la meilleure manière de voyager en autonomie et ça ne coûte rien

Ce qu’il faut vraiment emporter
Oubliez les listes génériques. Voici ce dont vous aurez vraiment besoin :
Couches. T-shirts techniques, polaires, vestes coupe-vent
Imperméables. Manteaux, chaussures de randonnée, housses de sac à dos
Cartes hors ligne. Téléchargez Google Maps ou Maps.me
Encas. Certains tronçons sont longs et isolés
Power bank. Il n’y a pas toujours des prises électriques
Maillot de bain et serviette. Les thermes sont partout
Respect. Ne sortez pas des sentiers, ne touchez pas la mousse, ne conduisez pas hors route
Conduire en Islande : simple, mais différent
Ce n’est pas difficile de conduire ici, mais il faut de l’attention et du respect. Faites attention à :
Moutons. Ils traversent la route quand on s’y attend le moins
Météo. Change vite, surtout en montagne
Vent. Peut arracher les portières. Prudence en avril
Ponts à voie unique. Priorité à celui qui arrive en premier
Peu d’espaces d’urgence. Si vous vous arrêtez, sortez complètement de la chaussée

Consultez toujours umferdin.is pour l’état des routes et safetravel.is pour les alertes de sécurité.
Considérations finales pour un voyage en autonomie en Islande
Vous pouvez planifier chaque étape. Vous pouvez apprendre les cartes par cœur. Mais l’Islande sait vous surprendre même quand vous pensez l’avoir comprise. Faites confiance à votre instinct. Laissez-vous de la place pour les détours. Et surtout, offrez-vous le luxe de vous perdre (en sécurité).
Si vous êtes sur le point de partir, prenez-le comme un signe : louez un camping-car et partez. La route vous attend. Et chaque virage cache un monde.